Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Alim'en Terre
14 avril 2018

Analyse critique d'un documentaire: "Adieu, veau, vache, cochon, couvée"

Adieu veau, vache, cochon, couvée, est un documentaire d’1h14, réalisé par Béatrice Limart en 2012. Il explique la terrible histoire aux conséquences désastreuses de l'industrie alimentaire, qui chaque année envoie des milliards d’animaux à la mort pour assouvir nos appétits carnivores d’occidentaux, une industrie qui détruit les équilibres de la planète (déforestation pour la culture du soja afin de nourrir les animaux ; pesticides ; engrais ; hormones ; antibiotiques ;etc…) et fait de nous des irresponsables consentants à cause de la société de consommation et sa propagande publicitaire, et ce, dans tous les pays développés de la planète.

 

 La transformation de l’élevage depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en industrie de la viande, a accompli l’impensable, c'est-à-dire transformé des animaux  en produits.

Comment des animaux sont-ils devenus des marchandises ? Au nom de quoi des techniciens inventent-ils chaque jour de nouvelles méthodes pour fabriquer de la "matière" comestible à partir d'êtres vivants ? Il n’y a pas si longtemps, la viande était un aliment rare et exceptionnel. «Aujourd'hui, les gens veulent manger du bifteck et du rôti à tous les repas, c'est dimanche tous les jours ! » dit un boucher.

Aujourd’hui, elle s’est banalisée. Plus accessible, pré-conditionnée, surgelée, sur tous les étals, elle s’est transformée en quelques dizaines d’années en un produit omniprésent et de grande consommation.

Pour être produite en quantités suffisantes, la viande a nécessité une révolution profonde de l’élevage. De traditionnel, il est devenu intensif et industriel, avec des contraintes de rendement telles que la plupart des élevages sont devenus de simples usines.

Des éleveurs aveuglés par la productivité qui en arrivent à oublier les animaux et ne voient plus que des protéines sur pattes. Des usines qui confinent les animaux dans des chaînes de production de composants nécessaires à l’industrie agroalimentaire, mais ces usines, soumises à un système industriel lié aux impératifs du marché, sont devenues pour beaucoup d’animaux une immense fabrique de souffrance. Ils se comportent non plus en éleveurs proche de ses bêtes mais en entrepreneurs, inquiets de savoir si “ça a bien poussé et si ça a bien transformé les matières premières”, et de parler ironiquement “d’hôtel”, là où il s’agit en réalité de site d’engraissement bétonné, d’une longueur impressionnante.

Ces usines à viande mettent en œuvre toutes les techniques, tous les moyens les plus efficaces, les plus rentables pour toujours plus de profits, pour produire les animaux nécessaires à notre immense appétit de viande. Mais à quel prix ?

Rien qu’en France, un milliard d’animaux sont abattus chaque année. Là où Sébastien Arsac dénonce à la fois l’opacité et la cadence folle du fonctionnement des abattoirs qui dénotent d’un problème moral dans notre civilisation, nous retrouvons Henri Billon, qui avoue être dans une logique de “développement”.

Le confinement des poules pondeuses est encore pire. Dans le Morbihan, l’éleveur est apparemment fier des conditions de vie de ses volailles ; à raison de 25 poules pour une cage de 3 mètres de longueur, 60 centimètres de largeur, et 60 centimètres de hauteur.

En France, nous devons l’arrivée de ce système contre-nature à Edgar Pisani, ministre de l’agriculture entre 1961 et 1966. L’INRA (Institut National pour la Recherche Agronomique) introduit des hormones et des antibiotiques, qui deviendra peu à peu la norme. Le but est la rentabilité, et la recherche scientifique ne connait plus de limites, comme en témoignent les « vache-hublot » et les expériences génétiques, dans le but d’améliorer les races. De ce fait, alors que dans les années 1960 une vache donnait, en moyenne, 2.000 litres de lait par an, certaines sont aujourd’hui capables d’en produire 12.000 litres ! Ce que les éleveurs modernes qualifient de “réussite”.

La situation n’est guère mieux  pour les porcs. Dans une “salle de maternité”, où les truies gestantes sont forcées à rester allonger durant trois mois, trois semaines et trois jours, puis, jusqu’au sevrage de leurs petits. Pour elles aussi, l’insémination artificielle est la règle, et pour leurs petits, ce sera la filière normale, c’est-à-dire l’engraissement intensif en bâtiment clos avant de finir découpés en jambon, saucisson, etc. La truie sera réformée sur le même mode après avoir fait huit portées. Il s’agit, ni plus ni moins, de “camps de concentration pour animaux”, comme le souligne André Pochon, un ancien éleveur.

Ainsi, si le directeur de la FAO admet qu’il peut encore y avoir “quelques moments de stress” pour les animaux, il dément tout mauvais traitement, aussi bien dans les élevages que dans les abattoirs. Or, depuis le début de ce reportage, nous voyons des hommes frapper des vaches, des hommes frapper des cochons, des hommes saisir des poules par les pattes et les jeter par deux ou par trois dans des cages, avant d’être obligés de leur taper dessus pour pouvoir fermer la cage, bondée.

Une réalité que Sébastien Arsac a côtoyée de très près lorsqu’il s’est volontairement fait embaucher au sein des abattoirs de Charal et en a rapporté les images montrant une grande souffrance, et qui ont depuis été interdites par la justice.

Les industriels de la viande cherchent à éviter à tout prix l’association viande=animal qui souffre dans l’esprit du consommateur. Seul doit exister le produit qu’ils souhaitent vendre.

filmfilm3

 

film4film5

 

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Bonjour Bon travail : mettre en place un système de navigation : Menus Tags ou catégorie, TAGS. A très vite ML Para
Alim'en Terre
  • La principale variable de notre santé est l'alimentation. La majorité des populations n'apportent pas à leurs corps une alimentation saine. L'excès de malbouffe occidentale est choquant face à la sous nutrition qui touche 815 millions d'Hommes
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité